Flocon et le manteau de l'amitié

Publié le par florelle




Ecrit par Corine Machon

Il était une fois un petit moineau tout blanc.
A sa naissance, un beau jour de printemps, ses parents l'avaient baptisé Flocon.
Ils lui accordaient toute leur attention, ils l'écoutaient et ils lui apprenaient la vie pour qu'il grandisse et s' épanouisse en toute sécurité.
Cependant, il est des choses que même l'amour d'un papa et d'une maman ne peut empêcher, et Flocon tomba malade.
Ce n'était pas une maladie avec beaucoup de fièvre ou des boutons partout.
Jour après jour, notre moineau blanc perdait ses plumes, tout simplement.
-Ne t'inquiète pas, lui disaient ses parents. Tout s' arrangera.

Cependant, plus les mois passaient et plus il se déplumait.
Flocon vivait très mal la situation, car cela le rendait différent des autres .
A l' école, on se moquait de lui, surtout l'affreux  Max Bouvreuil.
- Hou ! l'affreux moineau, il n'est pas beau ! Quand l'hiver va arriver, il sera tout pelé !
 
Comme il aurait voulu être grand et fort pour  pouvoir tous les battre !

Heureusement, il avait deux amis sur lesquels il pouvait compter.
C'étaient une petite mésange et un rouge-gorge.
-Ne les écoute pas, Flocon. Ce ne sont que des idiots.
On est là, nous tes amis, et tu peux compter sur nous.
Avec l'hiver qui s'était installé, maman moineau lui avait tricoté un manteau de laine pour qu'il n'ait pas froid.
Car il ne restait à présent qu'une seule et unique plume à Flocon, et, par manque de chance, elle tomba devant l'affreux  Max.
- Regardez ! Regardez tous... Il est tout nu, ça y est ! hurla le bouvreuil à s'en arracher le gosier. Flocon courut aussi vite qu' il le put. Il rentra chez lui dans sa chambre, se blottit dans son lit et décréta qu'il ne sortirait plus jamais de sa vie.
Ses amis la mésange et le rouge-gorge étaient très inquiets.
Ils ne cessaient de se demander ce qu'il pourraient bien faire pour redonner la joie de vivre à Flocon.
- C'est bientôt Noël, dit la mésange. Et si nous allions voir le Père- Noël ?
C'est ainsi que nos deux amis s'envolèrent pour le Pôle Nord.
Ils n'avaient aucune idée de la distance qu'il leur faudrait parcourir. Ils voulaient aider Flocon, le reste importait peu.
Comme dans un conte de fées, c'est l'esprit de Noël qui les guidait.
Ils traversèrent les mers et les océans, et ils arrivèrent devant la maison du Père- Noël

-        Eh bien, dit le vieux  monsieur barbu en écoutant leur histoire, il faut que votre amitié soit exceptionnelle pour avoir fait ce long chemin ! Je vais vous aider et, pour cela, j'ai besoin d'une petite chose... Me donneriez-vous une de vos plumes ?
- Bien volontiers ! Et la mésange détacha une magnifique plume jaune, tandis que le rouge-gorge donnait la plus douce de ses plumes rouges.
-Allez, à présent ! leur dit le Père-Noël. Et ne vous inquiétez plus de rien.
Le matin de Noël, Flocon refusait toujours de sortir de son lit.
Ses parents le prirent dans leurs ailes.
Il y a portant un paquet pour toi, Flocon ! dit sa maman.

-         Et il est particulièrement beau ! renticha son papa.
Flocon se leva, la mine triste et il déballa son cadeau d'un air blasé.
Mais voilà que, tout à coup, un grand sourire illumina son visage.
- regardez ! dit-til à ses parents, on dirait un manteau. Un manteau de plumes!
En effet, c'était un manteau de plumes blanches avec, sur le devant, une plume jaune et l'autre rouge. Flocon l'essaya et, comme par miracle, il se colla à sa chair, lui faisant ainsi un nouveau plumage.

Notre petit moineau retrouva en un éclair le goût de vivre et de s'amuser.
Dans la rue, les oiseaux  piaillaient de bonheur et Flocon décida d'aller les rejoindre.
-Ce que tu es chouette ! lui dirent ses amis. Tu es magnifique...
Dans un coin se tenait Max. Flocon savait combien il était difficile d'être tenu à  l'écart...
-Viens, Max ! lui dit-il simplement.
Et c'est ainsi que tous nos oiseaux  apprirent ce qu'était l'amitié et le partage.

 

-          




Publié dans Noêl

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :